Impressions sur l’Iran, quoi voir en Iran, les plus de l’Iran

Impressions sur l’Iran, quoi voir en Iran, les plus de l’Iran

Impressions sur l’Iran

Voici ici en style lapidaire quelques observations notables faites lors de mon voyage en Iran
Les spécificités de l’Iran, ce qui m’a semblé caractéristique du pays:

•les tours à pigeons pour le guano, les domes à glace et les réservoirs à eau en adobe, les canaux souterrains (qanats)
•les tours à vent (badgir) pour rafraichir palais et réservoirs d’eau
•les iwans des mosquées et palais (grands portiques donnant sur une cour)
•les parcs et jardins publics très fleuris où coulent obligatoirement fontaines, bassins et canaux
•les vieux hammams transformés en salon de thé ou en restaurant
•les nez refaits des jeunes filles (les garçons s’y mettent)
•les sparadraps sur le nez fièrement affichés, qu’il y ait eu opération esthétique ou non
•le foulard absolument obligatoire mais « qui glisse en arrière d’ 1cm par an »
•les sourcils très fournis et soigneusement dessinés des iraniennes
•l’absence absolue d’alcool (dans le domaine public), la bière aux fruits (pêche, ananas, cerise, melon, mangue…)
•le sumaq, le safran et l’épine-vinette utilisés en cuisine
•le chelo kebab (brochette-riz) qui est le plat le plus commun du pays et dont les iraniens ne se lassent jamais
•les fruits, le citron, le yaourt et les herbes aromatiques (persil, ciboulette, menthe) dans la cuisine iranienne
•le thé bu avec un morceau de sucre entre les dents
•la notion de chaud/froid en cuisine
•les banques très nombreuses (il y a toujours une agence bancaire à moins de 200m dans toutes les directions)
•les caniveaux profonds dans les villes où les voitures tombent de temps en temps (ancien canaux d’irrigation)
•les faïences très fines des mosquées et palais, faites de poudre de turquoise et de lapis-lazuli
•les shuttle-taxis et les savaris (taxis collectifs), « nah dar baste » (pour dire qu’on veut les partager)
•l’odeur de gaz très présente dans les rues (pratiquement toutes les habitations sont raccordées au gaz naturel, avec des micro-fuites sur les canalisations, et de plus en plus de voitures roulent maintenant au gaz vue la hausse du prix de l’essence et du gasoil)
•le chant du muezzin très discret pour un pays musulman
•le succès toujours actuel des poètes Ferdosi, Saadi, Khayyam et surtout Hafez, toujours lus et vénérés par les iraniens malgré les siècles passés
•l’engouement incroyable pour le pique-nique et le camping chez les iraniens: le vendredi est l’occasion d’étendre un tapis là où il y a un peu d’herbe (même en bord d’autoroute) et manger et boire entre amis ou en famille
•l’existence de deux Irans: l’Iran de l’espace public où règne la contrainte religieuse et l’hypocrisie sociale, et l’Iran privé, dans les familles, où tout est différent (fêtes, alcool, tenue vestimentaire plus relachée)
•l’étrange facilité qu’ont les iraniens à critiquer ouvertement le gouvernement et les mollahs même dans les lieux publics (et pas seulement à Téhéran) malgré les risques de répression sévère
•la poésie qui fait partie de la vie quotidienne des gens
•enfin le pouce levé (signe très positif chez nous) est l’équivalent du « doigt d’honneur » en Iran…

« les + » de l’Iran
•la gentillesse, l’hospitalité, la xénophilie de ses habitants
•le comportement calme des iraniens,  peu bruyants et réservés
•la richesse de l’héritage culturel et historique
•l’artisanat très fin (vaisselle peinte, marquetterie, miniatures sur ivoire ou os de chameau, les tapis)
•la qualité des transports et leur bas coût
•l’honnêteté des commerçants
•la propreté des villes
•les femmes iraniennes qui malgré les contraintes vestimentaires restent féminines et bien dans leur peau (pour la plupart)

« les – » de l’Iran
•la circulation effrénée et anarchique dans Téhéran
•la conduite délirante de nombreux conducteurs sur la route, le mépris total envers les piétons en ville
•la pollution des villes qui atteint un niveau dramatique
•le peu de restaurants, salons de thé et terrasses de café, le qalyan (narguilé) en voie de disparition dans l’espace public
•le sempiternel chelo kebab des restaurants, la profusion des fastfood à l’américaine (hamburger, cola…)
•l’absence tragique d’alcool
•les fonctionnaires pas très vaillants (poste, office du tourisme)
•les aires de pique-nique et bords de routes ombragés couverts de détritus et de sachets plastiques
•et bien sûr le statut d’un autre âge pour la femme, le tchador qui les déguise en tristes fantômes…